« Ispahan aux musiques du matin Réveille l’odeur des roses de ses jardins »
Guillaume APOLLINAIRE, extraits du recueil « Il y a », 1918
« De grand matin je m’en fus au jardin cueillir une rose. Soudain me vint à l’oreille la voix d’un rossignol. »
le Divân d’ HÂFEZ de Chiraz, XIVème Siècle
En entrant dans ce jardin, le visiteur est bercé par la musique de l’eau. Les fragrances du jasmin d’hiver, des daphnés en mars, des roses de Damas et du faux-jasmin en été lui ouvrent les portes d’un voyage olfactif.
Au fond de l’ allée d’eau, ponctuée de trois cascades, soulignée par des jets arqués se dressent trois cyprès de Florence au port colonnaire. Ils sont le symbole de la vie éternelle et une invitation pour les musulmans à s’élever vers Dieu.
De part et d’autre, des roses anciennes exhalent leur parfum en juin. Les feuillages des trachelospermum jasminoides recouvrent les treillis orientés plein sud et leurs fleurs blanches étoilées embaument délicieusement l’allée qui les borde; ceux des camélias habillent les treillis orientés plein nord.
Ce jardin est plus long que large pour que «le regard du visiteur puisse se perdre dans sa contemplation».
Il est inspiré par les jardins d’eau islamiques, «lieux de délices», représentations du paradis.