Parc botanique de Haute Bretagne

Le Jardin du soleil levant
Vallon des poètes

«  Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches

J’arrive tout humide encore de rosée

Que le vent du matin vient glacer à mon front… »

Empereur KÔKÔ, extraits de « Shin Kokin-Shû », printemps-1, compilation 1201-1205

Ce haïku, probable source d’inspiration du célèbre poème Green de Paul Verlaine en 1873, introduit la promenade dans ce « Vallon des poètes ».

La lumière du matin inonde ce jardin qui est une douce combinaison du minéral, de l’aquatique et du végétal. Il évoque trois aspects de l’art du jardin au Japon :

Le jardin-promenade

Le premier, le jardin-promenade, est l’expression figurative d’une nature sacrée, la reproduction miniaturisée de l’univers. Les arbres et les arbustes sont taillés en nuages, le sol est couvert de tapis de mousse et les pierres ont autant d’importance que les végétaux.

Le jardin sec​

Le deuxième, le jardin sec, est l’archétype du jardin de contemplation, expression épurée de la pensée « zen ». Les fleurs ne doivent pas distraire la pensée.

Le jardin thé

À l’entrée du troisième, le jardin de thé, une vasque rituelle (tsukubai) permet de se purifier les mains. À proximité, un hydrangea serrata ‘Oamacha’ a la particularité de servir d’infusion à l’occasion de l’anniversaire de la naissance de Bouddha (le 8 avril). Une allée de pierre en « vol d’oie » conduit à une grande lanterne en granit. Le pont rouge symbolise le passage du monde des humains à celui de la nature. Seule compte dans ce jardin, la beauté abstraite du milieu naturel, des plantes et des pierres.

prise de vue en automne du jardin japonais, les érables aux feuilles rouges ressortent particulièrement.